Exemple : l’évanouissement et la fuite (deux conduites analysées par Sartre dans l’Esquisse d’une théorie des émotions
« J’ai peur et mes jambes se dérobent sous moi ,mon cœur bat plus faiblement, je pâlis et m’évanouis. Rien ne semble moins adapté que cette conduite qui me livre sans défense au danger et pourtant c’est une conduite d’évasion… l’évanouissement est un refuge
…Faute de pouvoir éviter le danger par les voies normales de l’action sur le monde, je l’ai nié … Je l’ai anéanti autant qu’il était en mon pouvoir mais je n’ai pu le supprimer comme objet de conscience qu’en supprimant la conscience elle-même. »
Dans la fuite produite par la panique, je fuis faute de pouvoir m’ annihiler dans l’évanouissement. « La fuite est un évanouissement joué ». Je nie l’objet de ma peur par tous les mouvements de mon corps ; j’ouvre brusquement une nouvelle dimension de l’espace : je fuis « de l ‘autre coté »