Il
naît dans une famille de gens de robes ; son père féru de géométrie
veille à sa formation et le fait admettre aux réunions de savants de l’abbé
Mersenne. Pascal publie dès sa seizième année un Traité sur les coniques
et conçoit trois ans plus tard une machine arithmétique. En 1646 sa famille
rencontre le mouvement janséniste ; Pascal reproduit avec son père les
expériences de Torricelli sur la pression atmosphérique et l’existence du vide ;
il continue ses recherches en mathématiques.
En 1651 son père meurt, une année plus tard sa sœur entre en religion à l’abbaye de Port-Royal, Pascal fréquente alors les libertins (Méré et Milton) et prend conscience de « l’art d’agréer » en société. Pour répondre aux questions proposées par le chevalier de Méré relatives aux jeux de dés, il fonde avec Fermat et Huygens le calcul des probabilités.
Dans la nuit du 23 novembre 1654, Pascal est bouleversé par une extase mystique qu’il fixera sur un morceau de parchemin qu’il portera jusqu’à sa mort dans la doublure de ses vêtements. Il fait retraite à Port- Royal des champs, et défend la cause janséniste dans dix-huit lettres polémiques : Les Provinciales. Tout en poursuivant ses activités de mathématicien, il entreprend une vaste Apologie de la religion chrétienne dont nous n’avons que des fragments ( Les Pensées).