L'Anglaise et le duc
Rohmer

Une Britannique qui conjugue parfaitement la langue française au subjonctif imparfait ;
( à l'heure où certains prônent le "tout-Anglais", l'évocation est savoureuse !)
Un film qui exploite résolument les possibilités du numérique mais pour camper un décors de maquette surannée
( la représentation du passé n'est-elle pas toujours un montage d'archives, donc une forme de "bricolage en carton-pâte
" ? )
Une reconstitution d'un moment historique mais qui s'attache essentiellement aux destins d'individus particuliers.
- sans doute parce qu'il n'y aurait pas de collectif sans participation des particuliers ! -

Rohmer a l'art des représentations décalées...
Prenant le contre pied des poncifs contemporains, il opère un détour par le passé et offre un film résolument intempestif pour nous rendre plus vigilant sur les enjeux de l'actualité :

Dans l' Anglaise et le duc la peinture de la Terreur révolutionnaire est l'occasion de dénoncer la récurrence des amalgames meurtriers dans l'Histoire.

En complément d'information nous vous recommandons le bel article de l'historien Marc Fumaroli dans les Cahiers du Cinéma (juillet-août 2001)