RECETTES ET PONCIFS DE LA CARICATURE
| La Pyramide sociale | ||
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Ce type de dessin dénonce comment les humbles et les pauvres portent seuls sur leur dos la lourde hiérarchie des privilégiés. Ici l 'ensemble de l'édifice sociale repose sur le dos du peuple, représenté sous la forme d'un boeuf saigné par les taxes et les impots. | |
| L'usage du bestiaire dans la grande tradition de la physiognomonie | ||
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Si nos traits extérieurs ( allure générale, et, particulièrement, expression du visage) sont modelés par nos expériences et notre attitude vis-à-vis des événements, ils révèlent donc aussi notre caractère, notre émotivité, notre intériorité et notre identité profonde. C'est sur cette vieille intuition que repose la psychomorphologie également dénommée physiognomonie | |
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Le zoomorphisme en est une variante, qui découvre derrière le visage et l'allure générale d'un homme son correspondant animal. On devine le parti que la caricature peut tirer d'une telle variation de forme. Voir à, ce propos, le traité de Charles Le Brun réédité par le Louvre |
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| Microcosme et macrocosme : Gulliver et les Lilliputiens | |
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Les rapports politiques et sociaux sont des rapports de forces : le plus faible est le jouet du plus fort. La caricature représente souvent cette situation de dépendance et d'inégalité de puissance en exploitant le contraste des échelles. Elle réactualise l'image de Gulliver dans les mains du roi Brobdingnag (ou au pays de Lilliput) popularisée par Jonathan Swift en 1726 avec les Voyages de Gulliver. |
| Les marionnettes et les pantins. | ||
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Quand les rapports sont de manipulation, derrière les
gesticulations de surface se cachent les véritables décideurs : ceux qui
tirent les ficelles dans les coulisses et contrôlent la chorégraphie.
Les caricaturistes, en représentant clairement ce jeu de marionnettes,
dénoncent " la valse des pantins ".
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| Les métamorphoses successives | ||
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La déformation progressive du trait a un formidable effet révélateur. Tout se passe comme si la vérité profonde de la scène ou de l'individu caricaturé se redécouvrait alors. Ce jeu d'altérations successives entend matérialisé un regard décillé ou les effets du temps qui dissolvent le masque trompeur de la première apparence. | |
| Le détournement d'image | ||
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Cette technique de caricature suppose évidemment que le dessinateur parte d'une représentation connue et repérable par tous, il s'agit ensuite d'en modifier (voir d'en retourner totalement) la signification par la transformation de quelques détails. L'image se lit donc en deux temps, et produit " une morale " par effet d'analogie. | |