‰‰ Maurice Genevoix, Nuits de Guerre, Flammarion ,1917 p311-312 dans cet extrait c’est l’ordonnance Pannechon qui prend la paro

 Maurice Genevoix, Nuits de Guerre, Flammarion ,1917 p311-312 ; dans cet extrait c’est l’ordonnance Pannechon qui prend la parole.

Y a de tout dans la guerre. Y a du bon et y a du mauvais. Y a surtout du mauvais, mais y a des fois du bon. Seulement […]l’mauvais à la guerre c’est du mauvais de première qualité, terrible j’veux dire ; si terrible qu’en y réfléchissant on n’peut pas croire qu’on le supporte aussi richement  qu’on fait presque tous.

Et Pannechon  fournit  un peu plus loin l’explication «  quand on a eu mal jusqu’à descendre jusqu’au fond de son courage, il suffit d’une petite miette de joie pour nous redonner le goût à la vie. C’est un apprentissage qu’on fait contre la misère. On a bien senti qu’à souffrir tout le temps on n’pourrait bientôt plus t’nir et qu’i fallait soigner sa force.

Des doses homéopathiques de réconfort suffisent à endiguer le désespoir de ces hommes et leur donne une forme d