Vaincre la peur de l’autre par l'action :
Pour J. P. Sartre « La crainte implique que je m’apparais comme menacé à titre de présence au milieu du monde, non à titre de Pour- soi qui fait qu’il y a un monde. C’est l’objet que je suis qui est en danger dans le monde... La crainte est donc la découverte de mon être -objet à l’occasion de l’apparition d’un autre objet dans mon champ perceptif. » On peut dire que l’origine de toute crainte est la découverte de ma corporéïté, ce que Sartre appelle l’objectité : j’ai un corps, un dehors , je suis pleinement exposé ; mon objectité est ma vulnérabilité, je ressens la présence d’autrui comme ce qui annihile mes possibilités parce que mes possibilités peuvent être dépassées par celles des autres. « C’est en me jetant vers mes propres possibles que j’échappe à la crainte, dans la mesure où je considèrerai mon objectité comme inessentielle … et les possibilités d’autrui comme mortes possibilités » Voir comme illustration l’enchaînement fiévreux des mouvements dans la scène de la serrure P305 et suivantes NRF.