NIETZSCHE (1844-1900)

« Si tu vas voir la femme, n’ oublie pas le fouet ! »

Fils d’un pasteur luthérien tôt décédé, il grandit d’abord dans un milieu exclusivement féminin eten  gardera une haine farouche des matrones.

Il fait des études de Philologie si brillantes que l’université de Bâle lui offre une chaire  et lui accorde le titre de Docteur sans thèse ( il a vingt-cinq ans ) .C’est l’époque où il se lie avec Richard Wagner et son amie Cosima.  Il voit dans les œuvres du musicien la synthèse entre  l’esprit apollinien de la forme et l’enthousiasme dionysiaque.

La guerre de 1870 éclate. Nietzsche est écœuré par la lourdeur prussienne. Ambulancier volontaire, c’est sous les murs de Metz, en pleine guerre qu’il écrit la Naissance de la tragédie et les Considérations intempestives ; ces écrits  font scandale car Nietzsche y  analyse  le développement de la pensée occidentale depuis Socrate comme le symptôme d’une dégénérescence physiologique  «  Socrate, le premier décadent ».

Nietzsche appelle à un renversement des valeurs : à la Morale de la charité, et de l’humilité, il oppose celle de la puissance  et du génie singulier, une morale de l’affirmation et non plus du renoncement .

Nietzsche rompt  alors avec Wagner devenu nationaliste prussien et pieux.

 Malade, Nietzsche  quitte l’enseignement ; s’éprend de Lou Andréas Salomé qui n’accepte que son amitié. De plus en plus solitaire, il séjourne en Suisse, en Italie et dans le Midi de la France. Contestant l’esprit de système , il publie des aphorismes qui mêlent l’invective et les figures poétiques : Le gai savoir (1882), Par -delà bien et mal (1886), la Généalogie de la morale(1887) ; Ainsi parlait Zarathoustra (1885).

Atteint de paralysie généralisée(1889) il est interné puis tombe sous la coupe de sa mère et de sa sœur. Cette dernière, mariée avec un nationaliste prussien, Foerster, fut responsable de la récupération politique de l’œuvre de Nietzsche par les Nazis.